Le 5 janvier dernier, le président de la République François Hollande a réitéré son souhait d’introduire « au plus tard en 2017 » une taxe sur les transactions financières en Europe.
Le chef de l’Etat a réclamé une mise en place de cette taxe « pour 2016, au plus tard 2017 », dans les onze pays européens volontaires, en la dotant d’une « assiette la plus large possible » ; le souhait présidentiel étant que cette taxe soit « mise au service du climat, de la lutte contre le réchauffement climatique », une annonce bien légitime alors que Paris accueillera la conférence sur le climat au mois de décembre.
Selon le président de la République, la taxe « peut être mise en œuvre puisqu’il y a onze pays européens qui se sont organisés pour l’introduire. Il y a encore des questions techniques mais derrière les questions techniques, il y a toujours des résistances politiques ou des jeux de pression de groupes financiers ». Raison pour laquelle le président a demandé dès le mois de janvier au ministre des Finances, Michel Sapin, de réunir les ministres des Finances des onze pays concernés pour mettre en place pour 2016, au plus tard en 2017, cette taxe sur les transactions financières en Europe dans ces onze pays.
La dernière réunion en date entre les 11 pays volontaires à Bruxelles, s’était terminée sans résultat du fait de désaccords persistants, amenuisant les chances de mettre en place cette taxe au 1er janvier 2016 comme prévu.
A propos du choix d’une assiette la plus large possible, le président s’est expliqué : « Mieux vaut prendre tous les produits de la finance avec un taux faible pour qu’il n’y ait pas de désorganisation des marchés et qu’en même temps il puisse y avoir cette correction et cette répartition ».
« Beaucoup de pays émergents ne sont pas prêts à signer un accord sur le climat à la fin de l’année » faute de moyens pour investir. « Il faut trouver 100 milliards de dollars pour un fonds vert. Et bien, une partie, peut-être la totalité de la taxe sur les transactions financières, devrait être mise au service de ce fonds vert », a souhaité François Hollande.