A l’occasion du 65e Congrès de l’Union des Métiers et des Industries de l’Hôtellerie qui se tenait à Reims, le ministre de l’Europe et des Affaires étrangères a tenu un discours en qualité de « M. Tourisme » du gouvernement.
Alors que les prévisions pour 2017 escomptent 89 millions de touristes internationaux en France, Jean-Yves Le Drian a souligné le rôle du secteur de l’hôtellerie, des cafés, de la restauration et des établissements de nuit dans l’industrie touristique française, tout en rappelant l’objectif des100 millions de touristes internationaux (et des 50 milliards de recettes !) à l’horizon 2020. Le ministre de l’Europe et des Affaires étrangères a détaillé sa méthode en 3 points :
- la contribution des services publics à la qualité de l’offre touristique française, soulignant ici la mission du Conseil de pilotage du tourisme et la nécessaire implication des nombreux ministères concernés : l’Europe et les Affaires étrangères pour l’accélération de la délivrance des visas, l’Intérieur pour la réduction des files d’attente au départ comme à l’arrivée ou la sécurité des touristes, ou encore la création de la Conférence des Formations d’Excellence du Tourisme (CFET) pour transformer l’apprentissage et la formation professionnelle des futurs salariés de l’hôtellerie et de la restauration par exemple ;
- l’amélioration de l’offre touristique elle-même passant par une meilleure structuration : précisant le dynamisme important des pays émergents associé à une clientèle européenne en quête de nouvelles expériences qui poussent à innover pour la création et la modernisation de nos offres touristiques. Le Fonds Investissement Tourisme a été lancé en 2015, une mission spécifique sur l’investissement dans le secteur du tourisme remettra une feuille de route au Premier ministre le 19 janvier, avec un objectif : « lutter contre la dévitalisation des stations touristiques, souvent liée à l’insuffisance ou à la vétusté de certaines offres de services ou d’une partie de l’offre en matière de logements. » Jean-Yves Le Drian a également évoqué la volonté d’encadrer l’irruption des nouvelles technologies et de nouveaux usages pour que ce ne soit pas au détriment des acteurs du tourisme, et celle d’ajouter aux 5 Pôles d’Excellence (écotourisme, œnotourisme, tourisme de savoir-faire, tourisme nocturne et tourisme de montagne en été) le tourisme d’affaires.
- améliorer la promotion auprès de nos clientèles nationales et internationales, selon un double effort de lisibilité et de visibilité : évoquant notamment une contradiction à gérer car la richesse et la diversité touristique de la France font bien sûr sa force. Mais, paradoxalement, elles font aussi sa faiblesse en matière de communication et de bonne compréhension par les touristes internationaux, surtout des pays lointains.