Le loup dans le viseur

Le tribunal administratif de Nice a donné raison, vendredi 4 octobre à trois associations de défense des animaux sauvages, qui réclamaient l’annulation d’une autorisation préfectorale accordée aux chasseurs de tuer des loups lors de battues au grand gibier.

Selon le jugement, la préfecture du 06 doit immédiatement cesser d’autoriser ce type de chasse dans les sept zones qui avaient fait, à la mi-septembre, l’objet de cette autorisation inédite. Jusqu’à présent les opérations de « tirs de prélèvements» de loups se faisaient sous la supervision de fonctionnaires de l’Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS), éventuellement avec l’aide de chasseurs bénévoles formés. Face à la difficulté de réduire la population de loups dans le département de France le plus touché par des attaques de troupeaux, la préfecture avait autorisé pour la première fois à la mi-septembre les chasseurs à tirer sur des loups lors de battues au grand gibier, dans des zones de chasse très précises. Des chasseurs avaient alors tué un loup et une louve. Si les écologistes se sont immédiatement saisis de cette affaire, le loup n’a pas fini de faire parler de lui et de susciter la colère de bon nombre d’agriculteurs, parfois démunis face à la recrudescence des attaques de troupeaux.