Liberté des prix pour les hôteliers

Un article de la loi Macron votée le 10 juin par les députés permet désormais aux hôteliers de proposer un prix inférieur à celui des centrales de réservations comme Booking.com.

C’est un combat de longue haleine que les hôteliers ont gagné contre les centrales de réservations. Alors que près de 50% des réservations se font sur internet via ces plateformes, les hôteliers étaient obligés de s’aligner sur le tarif pratiqué en ligne, sans possibilité de réduction. L’article voté par les députés supprime cette « parité tarifaire » et instaure un contrat de mandat qui permettra aux hôteliers d’afficher un prix inférieur à celui proposé aux centrales de réservation, au bonheur de l’industrie de l’hôtellerie-restauration. Ce vote était la dernière étape de la lutte des hôteliers, désireux d’avoir plus de marges de manœuvre dans leurs prix. En décembre 2014, inquiété par des accusations d’abus de position dominante, Booking.com avait promis la suppression de la parité tarifaire et en avril dernier, l’Autorité de la concurrence avait annoncé que le site de réservations hôtelières avait accepté de renoncer en partie aux clauses de parité tarifaire qu’il imposait aux hôteliers, mais pas en totalité. Avec ce vote, le parlement redonne aux hôteliers la liberté commerciale et tarifaire sur les canaux online et offline. Le projet de la loi Macron va toutefois repartir une dernière fois au Sénat à partir du 29 juin avant une adoption définitive à l’Assemblée « avant le 14 juillet ».