Main dans la main pour le Lyon-Turin

A l’occasion d’une rencontre à Turin le 27 août dernier consacrée à la liaison Lyon-Turin, Alain Vidalies, secrétaire d’Etat chargé des transports et Graziano Delrio, ministre italien des Infrastructures et des Transports ont réitéré leur volonté de voir la liaison entre la France et l’Italie, entre Lyon et Turin se concrétiser. Ensemble, ils ont balayé l’actualité du dossier qui vise à créer une ligne ferroviaire de près de 140 km de long et de deux tunnels d’une longueur totale de plus de 65 km dont l’accord permettant l’engagement des travaux définitifs de la section transfrontalière a été signé.

Lancé en 2001, le projet Lyon-Turin a vécu des hauts et des bas et a fait l’objet de nombreuses critiques. La cause principale ? Le coût du projet. En effet, le projet a été estimé à 12 milliards d’euros en 2002 puis à 21,6 milliards d’euros en 2012. N’allez pas croire que ce seront la France et l’Italie qui supporteront exclusivement la charge du projet. La Commission européenne a donné son feu vert pour prendre en charge 40% du montant des travaux, soit le taux maximal permis. De son côté, la France aura 25% du coût total à sa charge et pour financer cette part, Michel Destot et Michel Bouvard, les deux parlementaires chargés d’une mission par le Premier Ministre sur les possibilités de financement du projet, ont leur idée. Outre le fait que ce rapport parlementaire confirme, s’il en était besoin, que le projet de liaison entre Lyon et Turin est nécessaire et urgent pour « favoriser le report modal de la route vers le rail et pour favoriser le développement économique et les échanges entre la France et l’Italie », ce rapport préconise une solution. S’inspirant des exemples suisse et autrichien, le rapport rendu propose la mise en place d’un financement dit mixte reposant notamment sur une eurovignette alpine payée par les poids lourds. Selon les deux parlementaires, ce système pourrait rapporter la moitié du financement français. Aujourd’hui, les cartes sont dans les mains de l’exécutif français. Pour rappel, les chantiers devraient débuter à l’horizon 2017-2018.