Un Congrès des maires en demi-teinte

Le 99e Congrès des Maires et des présidents d’intercommunalité de France s’est tenu dans la capitale du 31 mai au 2 juin, dans un contexte d’inquiétude en l’avenir pour les élus locaux.

Extraits.
Personnalité invitée par l’Association des Maires de France (AMF), le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker s’est voulu rassurant et compréhensif vis-à-vis des élus français : notamment sur l’accès des communes au fonds européen d’investissement stratégique, et sur l’inquiétude portée par les négociations du traité transatlantique qui pourrait impacter les services publics locaux.
La question de la désertification médicale était également à l’ordre du jour. Outre la problématique de la formation, la promotion des maisons, pôles et centres de santé a été abordée ainsi que les incitations fiscales en faveur des jeunes professionnels.
La deuxième journée s’est ouverte sur une note d’optimisme avec les résultats d’une enquête menée en avril et qui concluait à l’attachement fort des Français pour leur échelon communal.
Le débat sur l’attractivité et l’aménagement des territoires ruraux a révélé les risques d’une France à deux vitesses – cristallisée par la fracture numérique – ainsi que l’importance d’un lien fort entre les métropoles et les territoires ruraux, notamment pour préserver le foncier agricole.
Puis vint le sujet qui fâche : la baisse des dotations de l’Etat. Entre un recul des dépenses communales d’équipement estimé à 25 %, et l’augmentation nécessaire des impôts locaux pour garantir les recettes de fonctionnement, la France a assisté à un transfert d’impopularité de l’Etat vers les collectivités. Interpellé par le président de l’AMF François Baroin, le Président François Hollande a présenté en clôture du congrès la diminution de moitié de l’effort demandé aux communes et intercommunalités pour l’exercice 2017. Parmi les autres annonces : une loi spécifique relative à la réforme de la DGF, un observatoire des finances publiques et de la gestion locale ou encore la reconduction et l’accroissement du fonds exceptionnel pour l’investissement.
(A noter, que le président de la République a eu un mot dans son discours au sujet de la montagne : « De la même manière, sur un autre « territoire », devrais-je dire, il y aura un projet de loi pour la montagne qui permettra, là aussi, de tenir compte de la diversité de nos territoires, des paysages et de la valeur irremplaçable de ce patrimoine, avec des règles qui devront être adaptées en conséquence. »)