Covid-19 : ces innombrables et louables labels...

1. Mesures sanitaires Covid-19.

Vérifié par AFNOR Certification, ce label généraliste permet d’attester du respect des règles sanitaires d’entreprises et des sites touristiques très variés. Proposé depuis le 12 mai, il repose sur des audits terrain contrôlant la fiabilité des mesures sanitaires en place : pertinence et suivi des protocoles, matériels à disposition pour la sécurité, l’hygiène et le nettoyage, formation du personnel, information des clients et usagers… Objectif : « sécuriser la reprise d’activité du personnel et donner des gages de confiance aux clients et usagers ». Dans le secteur de la montagne, les stations du Dévoluy et de Puy-St-Vincent ainsi que l’office de tourisme de La Grande Plagne sont labellisés.

2. Safeguard.

Sur la base des résultats d’études touristiques, la destination d’Avoriaz a fait le choix d’accorder toute son attention à ce qui semble préoccuper les touristes : le respect des règles d’hygiène. Accompagnée par le Bureau Veritas, qui a également suivi Center Parcs et le groupe Accor, la station haut-savoyarde s’est dotée des protocoles internationaux et nationaux qui composent le label Safeguard.
L’office de tourisme, l’accueil, les bâtiments et équipements sportifs, dont l’Aquariaz : le process de validation est conséquent. L’ambition l’est tout autant puisqu’Avoriaz compte offrir de la sérénité à sa clientèle estivale, et au-delà avec la saison d’hiver 2020-2021 comme objectif.

3. Impec’ALPES.

Ce dispositif est piloté par l’Agence de développement des Hautes-Alpes, à destination de tous les acteurs du tourisme. Cette « Campagne de réassurance à l’échelle du département », visant la clientèle touristique, a été orchestrée dès le 20 mai.
L’objectif n’a rien de révolutionnaire, et les enjeux sont sanitaires autant qu’économiques : il s’agit de relancer l’économie touristique des Hautes-Alpes au plus vite, c’est-à-dire dès cette saison estivale ! Chaque typologie d’acteur du tourisme peut notamment retrouver les conseils et guides édités par le ministère du Travail et celui des Sports pour le redémarrage de la vie économique et la reprise des activités sportives…

4. 2BeSafe.

La station des Deux Alpes a élaboré son propre label car elle souhaitait rassurer ses clients en mettant en place une charte dont le logo sera apposé chez tous les acteurs économiques et prestataires. Cette charte met en avant un protocole sanitaire qui respecte scrupuleusement les prises de décision du gouvernement sur les normes à respecter. Elle rassemble donc des « engagements » établis par les professionnels eux-mêmes.
Ces derniers ont déterminé l’ensemble des mesures à la fois conformes à la réglementation et adaptées aux réalités de terrain. Une décision unique pour une station qui a pris le parti de déployer un label à son nom.

5. Safe Travels. 

L’échelle est ici planétaire puisque  c’est le Conseil mondial du voyage et du tourisme (World Travel & Tourism Council – WTTC) qui en est à l’origine. Peuvent être labellisées, les destinations qui respectent des protocoles sanitaires conformes aux exigences de l’OMT.
Parmi les premiers pays estampillés : la Bulgarie et ses normes draconiennes, le Portugal, peu touché par l’épidémie et qui avait misé très tôt… sur un autre label (Clean & Safe). Si la première citée espère rapidement voir sa fréquentation boostée par ces exigences, le second, déjà très performant au plan touristique, pourrait encore accroître son attractivité.

 Rassurer avant tout
 Le bon sens et le civisme ne sont plus suffisants : pour relancer efficacement la machine économique et touristique, il convient de rassurer les clients habituels ou occasionnels, tout autant que les prospects. Dans un contexte de reprise d’activité marquée par l’urgence de la situation, et sans réelle visibilité quant à la durée de la crise sanitaire, ces initiatives de label - car il s’agit bien de labels et non de certifications - se sont multipliées sans réelle coordination ni concertation. Dommage.