3 choses à savoir sur Jean-François Motes

passé par quasiment tous les métiers de la station de ski, des alpes aux Pyrénées, le natif de Toulouse A rejoint La Pierre-Saint-Martin au poste de directeur.

1- Sur le terrain.

C’est au premier poste accessible, quand « on a peu d’expérience » mais « une grande envie » d’être en montagne, que Jean-François Motes a commencé : celui de perchman. Le « musicos » fondu de ski vit cette première expérience à Puyvalador, dans les Pyrénées catalanes. Il passe vite ses degrés de pisteur, un métier qui l’avait « toujours fait rêver », pour s’intégrer au milieu, et travaille pour Porté-Puymorens, puis Le Mourtis en Haute-Garonne, Font-Romeu et Pyrénées 2 000. « Je voulais vivre à la montagne toute l’année, et à l’époque, il était plus facile d’y rester quand on travaillait dans les remontées. » Il reprend alors des études et décroche un BTS Remontées mécaniques à Chambéry en 2001. Une opportunité inattendue se présente alors : on lui propose un poste d’encadrement aux Plans d’Hotonnes, dans le Jura : « Une belle première expérience avec un poste à responsabilité. »

2-Polyvalent.

Son envie de suivre des projets d’envergure le conduit au cabinet de maîtrise d’œuvre DCSA. Il suit la construction de plusieurs appareils dont le Vanoise Express, dans les Alpes. Mais la station lui manque. Il trouve donc un poste de chef d’exploitation à la Giettaz, dans les Aravis, avant que la liaison avec Megève ne remette en cause son poste. Et puis, « tout s’est enchaîné » : ses multiples expériences au service des pistes, au pied des remontées mécaniques et aux manettes des exploitations, en font un « couteau suisse » prisé des petites et moyennes stations. Il est demandé à Camurac dans les Pyrénées, au poste de chef d’exploitation, puis à Saint-Colomban-des-Villards et Albiez-Montrond en Maurienne où il devient directeur, avant d’être recruté à Gresse-en-Vercors. Mais le Toulousain d’origine a « gardé l’envie de retourner dans les Pyrénées », seulement, « les postes y sont rares. »

3-Retour aux sources.

Cette opportunité se présente à La Pierre-Saint-Martin, l’historique Dominique Rousseu partant prochainement à la retraite, après 41 ans de service : « Nous avons vite accroché. Sur le métier, nous parlons le même langage ». La station audoise, qui fait partie de l’Établissement public des stations d’altitude (EPSA), dirigé par le Département des Pyrénées-Atlantiques, « se restructure » depuis 2014 : « Nous devons intensifier cette diversification pour rester attirant. En ce sens, l’EPSA a d’importants programmes d’investissements chaque année, ce qui est très motivant. La station a de plus beaucoup d’atouts à mettre en avant, son accessibilité, ses paysages singuliers… » Parmi ses avantages, sa proximité avec l’Espagne et le domaine nordique de Larra-Belagua : « Nous sommes en train d’étudier la possibilité de développer des activités transfrontalières, telle une course de ski de fond sur herbe cet été ».

En chiffres :

2001-2008 : postes de chef  d’exploitation (Les Plans  d’Hotonnes, la  Giettaz, Camurac, Saint-ColombAn-Des-Villards).  
2008-2021 : chef d’exploitation, puis directeur d’albiez-Montrond.
2021-2023 : directeur d’exploitation de Gresse-en-Vercors.