Perspectives d’évolution des hébergements, enjeux, anticipation des besoins clients : les pistes d’avenir de quelques professionnels.
Pour Michael Pasquet, de la Compagnie des Alpes, les agences immobilières demain auront un rôle qui sera essentiel et qui s’articulera autour de deux principaux enjeux. Tout d’abord, grâce à leur relation avec le propriétaire, elles deviendront davantage encore les premiers prescripteurs des destinations touristiques, la fonction des agences sera cruciale. Par ailleurs, leur rôle deviendra essentiel autour des services du réceptif à destination du propriétaire ainsi que du client. La notion de services sera fondamentale avec une dimension obligatoire de personnalisation du service dans une production standardisée.
Sarah Djaziri explique que pour son groupe hôtelier, INDEVHO, l’enjeu de demain est de faire un lieu de vie « destination » avant un « hôtel ». Si l’ADN reste un hôtel haut de gamme (hébergement, restaurant, bar, spa…), chaque établissement puisera son identité dans l’environnement, la nature et la culture, donc inspirée par le « local ». L’hôtellerie de montagne demain sera fondée sur l’authentique, le caractère régional, le local, le terroir. Dans cet esprit les employés deviennent des « auteurs » et les clients des « voyageurs ».
Pour Nicolas Braymand, exploitant des résidences de tourisme Vacancéole, le futur des résidences de tourisme répond à trois enjeux. Tout d’abord, repenser les établissements non seulement comme des appartements, mais aussi comme des lieux de vie, avec des espaces communs digitalisés pour les ados, des espaces de jeux pour les enfants, et plus globalement des espaces communs pour se retrouver et être ensemble. Ensuite, les résidences de tourisme devront, demain, se réinventer avec une gestion plus souple et un modèle économique hybride entre la résidence de tourisme, l’agence immobilière et la conciergerie. Enfin, l’hébergement touristique devra nécessairement intégrer une dimension environnementale forte, que ce soit en matière de construction économe, en énergie, mais également en matière de labellisation. L’enjeu, en tant qu’exploitant, est de bénéficier des économies d’énergie, mais surtout d’anticiper les attentes clients. La responsabilisation environnementale deviendra demain un critère de choix.
Bruno Clément, directeur général adjoint des vacances Club mmv, spécialiste des vacances Club à la carte, valorise les deux formules complémentaires de séjours : en Hôtels Club, issus de l’histoire de mmv, ou en Résidences Club, format exclusif et atypique au regard de l’offre actuelle en montagne. La promesse de mmv : proposer à ses clients des vacances Club à la carte dans les meilleures stations des Alpes, avec des prestations de ski non incluses, à composer selon ses besoins. Bruno Clément plébiscite également ces enjeux majeurs : des hébergements qui montent en gamme, des lieux de vie aménagés pour les retrouvailles et le partage, ainsi que des animations valorisant davantage les relations humaines et également la sensibilisation à l’environnement. La dimension éco-responsable est menée à destination des clients ainsi qu’à destination du personnel. La crise actuelle mettant davantage en exergue ce besoin impérieux de partager des moments auxquels les hébergements répondent et répondront davantage encore demain.
