À la recherche de la paroi idéale

Mardi 13 octobre, 15 heures 10 : des dizaines de regards sont rivés vers le sommet de la carrière de Pierre Grosse.

Un bloc de cinq tonnes, lâché de 80 mètres de haut, vient percuter une paroi de protection positionnée au sol. L’essai a duré cinq secondes. Avant les suivants, dont l’organisation nécessitera encore de longues heures de mise en place et de réglages.

Une quarantaine de tests sont réalisés annuellement sur ce site industriel règlementé de Montagnole, en Savoie, et exploité par le groupe Vicat.

À l’invitation du Cluster Montagne et du cluster Indura, c’est ce quotidien qu’étaient venus découvrir les représentants de collectivités locales (Haute-Savoie, Isère, Savoie) et d’entreprises spécialisées.

Ils ont été accueillis par Marc Tassone, directeur du campus de Lyon de l’université Gustave Eiffel, par Franck Gautheron, directeur du cluster Indura, et Pierre-François Adam du Cluster Montagne. La vice-présidente de la Région Auvergne-Rhône-Alpes, Annabel André-Laurent, déléguée à l’économie et aux entreprises, était également présente.

Trouver un autre lieu pour jeter ses pierres

Avant d’assister à l’essai tant attendu, c’est l’avenir du site savoyard  qui a retenu l’attention ; largement sollicité – notamment par les essais des entreprises comme NGE Fondations, Terre Armée ou Géolithe – l’endroit redeviendra prochainement une carrière d’extraction. Cet avenir à court terme a mobilisé plusieurs acteurs autour du projet « Impac R » afin d’identifier un nouveau site d’implantation pour relocaliser ses équipements utilisés actuellement pour les tests grandeur nature. Et l’essai du jour portait sur la résistance d’une paroi de protection innovante à un impact sub-horizontal de bloc rocheux.

Cette recherche est menée par Géolithe Innov. Dans le cadre du projet Smart protect, l’objectif vise à mettre au point un ouvrage  de protection contre les risques naturels gravitaires.   

Grâce à ces blocs modulables en 3D, liés par des armatures internes, l’entreprise poursuit l’objectif d’ouvrages simples, réversibles et modulaires, dont le montage est rapide, sur une emprise au sol réduite. À terme connectées, ces protections sont rapides à mettre en place et à réparer.