SEIREL Automatismes : Cap sur l’urbain

En collaboration avec GVC, et pour le compte de la société creissels technologies, qui a déposé un brevet en 2010, seirel Automatismes développe actuellement un nouveau prototype de transport urbain par câble, le best.  

Spécialiste dans la conception, la réalisation et la maintenance d’équipements électriques pour les remontées mécaniques, Seirel Automatismes s’est lancée dans la réalisation d’un prototype de transport urbain par câble. Une innovation pour le meilleur ? Avec le BEST, pour Banc d’Essai TUC (transport urbain par câble), la société Seirel Automatismes basée à Saint-Priest, en périphérie lyonnaise, développe et met au point un transport par câble unique, breveté par Creissels Technologies. Depuis l’été 2019, afin de réaliser des tests, une ligne de 200 mètres a été mise en place au siège de l’entreprise, avec une gare de départ et d’arrivée ainsi qu’un pylône intermédiaire.
« L’objectif est d’avoir un prototype proche du sol pour faciliter les opérations et la mise au point tandis que le produit final pourra atteindre des hauteurs de huit à dix mètres, au-dessus des routes, des rues, ou des rivières », détaille Philippe Pellissier, directeur de Seirel Automatismes.

Le BEST en détail

Composé d’un véhicule autonome qui roule sur deux câbles classiques de remontées mécaniques, ce prototype à l’impact sonore limité, doit répondre à trois challenges principaux : générer de la traction, corriger l’effet d’assiette, et produire de l’énergie. Concernant la traction, du fait de l’absence de câble tracteur, le véhicule possède quatre roues motrices qui assurent son déplacement. Ce système de traction autonome a été inventé par Seirel Automatismes. Ensuite, si le câble permet une souplesse, il faut compenser la flèche provoquée par le poids du véhicule. Pour tenir le plancher à niveau, le véhicule est équipé d’un système d’amortisseurs qui s’adapte et corrige l’avancée de la cabine, testée à une vitesse de 5, 8 et 15 m/s. Enfin, le dernier challenge repose sur l’énergie. Un système de rechargement est installé en gare de départ pour permettre l’autonomie du véhicule. Aujourd’hui, sur la ligne d’essai de 200 m, le véhicule peut réaliser deux allers-retours. « Le système de rechargement s’adapte en fonction de la longueur de la ligne de câble. Cela peut être un ou plusieurs kilomètres, ce n’est pas un problème, car il suffira d’adapter la dimension de la batterie embarquée », poursuit le directeur. Le coût de développement du projet s’élève à 500 000 €, et Seirel, GVC et Creissels Technologies qui assurent le développement du prototype, s’attachent à sa mise en industrialisation d’ici à 2022. Des stations de ski se montrent déjà intéressées pour réaliser, notamment, des liaisons hameau/centre-station.