Sunwind, spécialisée dans les solutions photovoltaïques, vient d’installer La première centrale solaire bifaciale en station pour Méribel Alpina, une technologie qui s’annonce prometteuse pour le secteur de la montagne.
À l’heure où la hausse du coût de l’énergie hante les esprits, l’entreprise Sunwind présente un nouveau modèle de centrale permettant d’augmenter les rendements des surfaces promises aux panneaux solaires.
Installé cet été sur le toit de la télécabine de la Saulire pour Méribel Alpina, cet équipement utilise la technologie photovoltaïque bifaciale, qui permet aux deux côtés du panneau de produire de l’électricité. « Sur la face avant, directement exposée au soleil, le panneau produit de l’énergie comme n’importe quel équipement solaire, mais sa face arrière cachée du soleil est aussi équipée de cellules photovoltaïques, qui travaillent avec la réfaction du rayonnement sur la neige », éclaire Xavier Duport, le gérant de l’entreprise iséroise. Ce phénomène, de réverbération d’une surface claire, qui s’appelle l’albédo, permettrait un gain d’électricité d’environ 10 %. « Cette technologie correspond parfaitement à la montagne, en particulier l’hiver avec la réfaction des rayons sur la neige. Les températures basses permettent, de plus, d’optimiser la production en favorisant le refroidissement des cellules », poursuit Xavier Duport.
Pour placer ces panneaux bifaciaux de façon à optimiser leur captation de rayons sur les deux faces, l’entreprise a conçu un support en aluminium, le Delta : « L’inclinaison est calculée pour recevoir un maximum de rayonnement diffus sur sa face cachée et pour que la neige puisse glisser du panneau. Ces supports s’équilibrent avec les graviers présents sur le toit, plus besoin de rajouter des surcharges ».
Les 180 panneaux de 2 m x 1 m installés à Méribel pourraient fabriquer 122 MW sur l’année. « Quand l’électricité n’est pas autoconsommée, elle est réinjectée dans le réseau de la station ». Ce projet qui est le premier sur un territoire de montagne fait l’objet d’une expérimentation du Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives de Grenoble et de l’Institut national de l’énergie solaire de Chambéry, sur la production électrique par réverbération