Avec le décalage d’un an des contrôles et grandes inspections, le chiffre d’affaires de trame va baisser de 50%. en revanche, côté chantiers, l’entreprise mobilise son savoir-faire à Vars et Valberg.
Cette année, Trame assure deux chantiers de remontées mécaniques dont les caractéristiques sont aux antipodes. Le premier est le plus simple avec l’installation d’un petit TSF4 POMA de trois pylônes sur le front neige de Valberg où l’appareil remplace un téléski. Le second, est bien plus engagé. Il s’agit du Speed Master à Vars, un TSD6 Leitner dont la ligne surplombera la piste de kilomètre lancé. « C’est un chantier complexe, car c’est très raide. Nous avons mis en place un treuil pour tenir la pelle araignée afin d’assurer la sécurité. De plus, le phasage des travaux est extrêmement précis puisque nous ne pouvons pas travailler en superposition à cause des risques liés aux chutes de pierre », détaille Hervé Marchal, Pdg de l’entreprise haut-alpine. Sur ce chantier commencé fin août, Trame s’appuie sur une équipe composée de 12 à 14 employés pour réaliser le génie civil et le montage.
Rayonnant dans toutes les Alpes du sud, Trame a su développer un savoir-faire et des compétences reconnues par ses clients. De par sa situation géographique, la société basée à Saint-Crépin – entre Embrun et Briançon – a également intégré différents éléments en interne dont un banc de contrôle de pinces et de révision de grandes inspections de pinces POMA, « aspect des remontées mécaniques le plus sensible », comme le définit Hervé Marchal. Trame peut ainsi opérer pour le constructeur sur toute la partie sud de la France.
Les impacts de la fermeture
Sur un chiffre d’affaires annuel de 4,5 M€, la moitié provient de la partie contrôles et grandes inspections. Si l’année 2020 n’a finalement pas impacté l’activité de Trame, si ce n’est sur les coûts liés aux mesures sanitaires (près de 150 000 €), la fermeture administrative des remontées mécaniques l’hiver dernier puis la non prise en compte de 2021 pour les opérations réglementaires vont clairement faire subir des pertes, à hauteur de 50 % du chiffre d’affaires. Et si 2022 devrait être une année de transition, son dirigeant garde confiance pour la suite.