Les 4 outils numériques qui ont révolutionné les services des pistes des Belleville

VIGIPIDA. « À Val Thorens, l’innovation est une tradition. Nous avons beaucoup d’idées et nous travaillons avec AMS Software pour qu’ils conçoivent les logiciels dont nous avons besoin », témoigne Frédéric Bonnevie, le directeur des pistes de Val Thorens. C’est ainsi que, depuis cinq ans, grâce à VIGIPIDA, il peut contrôler le bon déroulement des opérations effectuées dans le cadre du Plan d’intervention pour le déclenchement des avalanches (PIDA). Cet outil informatique permet de visualiser tous les couloirs d’avalanches sur une cartographie du domaine skiable, et, sur indication des pisteurs, de reporter, avec un code couleur, l’état de leur traitement. En clair, au poste de contrôle, le directeur du service des pistes est en mesure de savoir si tel ou tel déclenchement préventif d’avalanche a été effectué et s’il a été efficace. Il peut alors décider d’autoriser ou non l’ouverture d’une piste ou la mise en service d’une remontée mécanique. « C’est une façon d’optimiser le savoir-faire et l’expérience de nos pisteurs artificiers pour être le plus efficient possible », souligne Frédéric Bonnevie. Tout est enregistré : l’identité des intervenants, la nature et la dose des produits utilisés, mais aussi la qualité des résultats obtenus. Le logiciel permet donc d’obtenir une traçabilité optimale et de garantir la sécurité des équipes. En cas de besoin, des rapports complets d’intervention peuvent être édités très facilement.

LEA Régulation. LEA Régulation est un autre logiciel développé par AMS Software. Il permet de contrôler et gérer l’activité des pisteurs secouristes en temps réel. Tous ont une fonction GPS dans leur radio et le poste de contrôle du service des pistes sait donc en permanence où chacun se trouve, ce qui permet d’orienter les secours de façon optimale. Toutes les interventions sont enregistrées avec le maximum de détails. Cela permet de disposer d’une traçabilité très précise pour les quelque 2 000 secours réalisés chaque saison sur le domaine skiable de Val Thorens. « Grâce à toutes les données enregistrées depuis cinq ans, nous arrivons à faire baisser notre accidentologie », se félicite Frédéric Bonnevie.

Skiflux. « Skiflux, c’est le Bison Futé des pistes », plaisante Frédéric Bonnevie. C’est un système de radars qui enregistre les passages des skieurs et permet ainsi d’afficher la densité de fréquentation de chaque piste sur des panneaux lumineux disposés à des endroits stratégiques sur le domaine skiable. Le but est d’inciter les skieurs à se diriger vers les zones moins fréquentées. Pour le client, c’est la promesse d’une expérience plus agréable. Pour l’exploitant, c’est une façon de limiter les risques de collision et d’optimiser l’utilisation du domaine. Il est important de noter que cet équipement a été créé et développé spécifiquement par le service des pistes des Belleville. 

Snowsat. On ne présente plus Snowsat, l’outil digital de Kässbohrer pour optimiser le damage des pistes. Les dameuses sont équipées de capteurs GPS qui permettent de mesurer avec précision l’épaisseur de neige sous leur lame, par comparaison avec la cartographie du terrain modélisée par temps sec. Mais, au-delà de cette fonction, Snowsat, c’est aussi toute une panoplie de solutions logicielles pour organiser et gérer le travail des dameuses (Snowsat ToDo, Snowsat Fleet, etc.). Bien entendu, toutes les données sont enregistrées et permettent d’établir des rapports et d’optimiser la précision et l’efficacité du travail de préparation et d’entretien des pistes. 

Sauvé grâce à un drone !
 Cet hiver, la régie des pistes de la vallée des Belleville s’est équipée d’un drone pour surveiller les sites à risques des domaines skiables (Voir ML 277). L’engin a fait la preuve de son efficacité, vendredi 28 février, en permettant de retrouver rapidement un skieur hors piste partiellement enseveli sous une avalanche, dans le secteur de la Masse, aux Menuires. « C’est l’exemple même des apports des nouvelles technologies », a déclaré, au Dauphiné Libéré, Benjamin Blanc, le directeur général de la régie.