Les 23 et 24 juillet dernier, les acteurs de la montagne se sont réunis à Méribel à l’occasion des Assises de la relance en montagne.
Imaginées durant le confinement, ces Assises ont permis au microcosme de la montagne de se réunir dans un contexte économique et social particulier. À titre d’exemple, la Savoie a été le département le plus touché par la baisse des activités touristiques (-38 %). Selon une étude du cabinet G2A Consulting, les pertes de dépenses clientèles sont estimées à 1,7 milliard d’euros, soit près de 20 % de moins qu’en 2019. Avec une tendance plutôt pessimiste pour l’hiver à venir, les acteurs de la montagne sont dans le flou et vont devoir anticiper au moment où la crise du Covid-19 agit comme un catalyseur de changement. Mais alors quels modèles économiques sont à mettre en œuvre pour la montagne et le tourisme qui en découle ?
Une volonté de s’adapter
Comment vendre la naturalité et les grands espaces sans faire fondre l’or blanc que représente la neige ? Aujourd’hui, tout se rapporte à l’hiver : c’est LA saison où le business s’opère. Structurer et fédérer une offre quatre saisons indispensable pour faire vivre la montagne à l’année devient un véritable enjeu. « Aujourd’hui, on prépare dans dix ans » exposait Christian Clot, explorateur et chercheur. À certains égards, il manque une vision d’ensemble, à long terme et adaptée à la montagne et ses nombreuses spécificités. Le mot territoire, très en vogue actuellement, prend ici tout son sens dans le développement de nouvelles logiques touristiques. Les stations, offices de tourisme, socioprofessionnels, collectivités et hébergeurs vont devoir se réinventer pour répondre aux attentes des clients en recherche d’aventure et d’authenticité. Les questions d’aménagements, d’offres et de digitalisation seront donc essentielles pour aller vers un renouveau durable et écoresponsable.